Techno_Logic_City
Move+PostCapitalist City
Concours international – 2ᵉ prix
En collaboration avec Boris Lefevre
Notre proposition a été développée dans le cadre du concours Move+PostCapitalist City, une réflexion critique sur les dynamiques urbaines contemporaines, la vitesse, la mondialisation et leurs effets sur l’espace habité.
Depuis l’invention de la roue jusqu’à l’ascenseur, en passant par le train, l’avion, la voiture ou encore les télécommunications, l’histoire du progrès s’est confondue avec celle de l’accélération.
Les déplacements se sont faits plus rapides, plus lointains, et plus fréquents. Les objets exotiques sont devenus accessibles, les flux d’informations instantanés, les relations sociales démultipliées. Cette accélération a permis aux individus d’élargir leur territoire et à la ville de s’étendre jusqu’à devenir mégalopole.
Mais à l’ère du numérique et de la globalisation, cette dynamique s’est inversée.
Depuis la chute du bloc communiste et l’essor d’Internet, l’idée même d’« ailleurs » s’estompe : le monde entier est devenu accessible, simultané, connecté.
Le temps réel ne permet plus d’élargir l’espace, il le contracte.
Nous sommes entrés dans une nouvelle condition :
le monde est devenu notre ville.
Une ville-monde refermée sur elle-même, où la logique techno-scientifique rationalise et contrôle tous les aspects du territoire.
Notre projet interroge cette mutation. Il ne cherche pas à revenir en arrière, mais à proposer des alternatives spatiales à la logique d’uniformisation globalisée.
Face à la dilution des repères traditionnels (centre, périphérie, frontière), il s’agit de repenser une urbanité possible dans un monde fini, saturé, maîtrisé — mais peut-être encore habitable autrement.