Sous la Montagne
Concours eVolo – Mention honorable
Développé dans le cadre du concours international eVolo, ce projet propose une relecture radicale de l’urbanisme vertical. Plutôt que de construire toujours plus haut, il imagine une ville creusée dans la roche, dissimulée dans le paysage et entièrement façonnée par la géographie.
Vivre dans la matière
Alors que les villes s’étendent et s’élèvent, notre lien avec la nature se dissout. Les “espaces verts” des projets urbains contemporains restent des objets contrôlés, artificiels. Le projet adopte une posture inverse : insérer la ville dans la nature sans l’altérer.
Implantée à flanc de montagne, l’architecture disparaît à la surface, tout en garantissant à chaque espace une ouverture sur le paysage et un accès à la lumière naturelle.
Une verticalité géologique
Ici, la verticalité n’est plus un acte de domination technique, mais une réponse à la topographie. L’organisation spatiale naît du relief lui-même.
Les circulations, les volumes et les usages s’ancrent dans une logique souterraine et minérale, en rupture avec la grille urbaine conventionnelle.
Autonomie énergétique
Le site, en Islande, bénéficie d’un potentiel géothermique exceptionnel. Cette énergie propre, silencieuse et sans émission permet d’alimenter l’ensemble du système souterrain, sans recours aux énergies fossiles.
Le projet s’inscrit aussi dans une perspective territoriale plus large, en lien avec le projet national de câble sous-marin destiné à exporter l’électricité d’origine volcanique vers l’Europe.
Une alternative au modèle métropolitain
Ce travail défend l’idée que la technologie peut rétablir un lien authentique avec notre environnement. Il ne s’agit pas d’imposer une nouvelle forme urbaine, mais de s’effacer dans la matière, de bâtir une ville non-visible mais profondément ancrée dans le vivant.
Une forme de refuge actif, durable, autonome — où l’architecture ne conquiert plus, mais s’adapte et se tait.