Partition du lieu, la règle urbaine

Résidence d’artistes – Île aux Cygnes, Paris

Atelier Jean-Christophe Quinton – Licence 3
Thème de l’atelier : La règle urbaine

Ce projet prend place sur l’Île aux Cygnes, étroite bande de terre artificielle dans la Seine, entre le 15e et le 16e arrondissement de Paris. L’enjeu de l’atelier était d’interroger ce que Jean-Christophe Quinton appelle la "règle urbaine" : une méthode de projet qui part de la lecture du site pour générer l’architecture à partir de ses logiques internes, urbaines et spatiales.

La résidence d’artistes s’inscrit dans une logique longitudinale, en tension entre la ville dense à l’ouest et l’apaisement progressif en pénétrant l’île. Le projet prend la forme d’un volume linéaire, puissant au contact de la ville, qui s’efface progressivement à mesure qu’il s’enfonce dans l’île. Cette transition marque un passage de l’échelle urbaine à une échelle plus intime et domestique.

Le bâtiment s’organise selon une séquence de programmes: du plus public au plus privé Philharmonie – Médiathèque – Administration – Cafétéria – Espaces de restauration – Ateliers – Hébergement des artistes.

Chaque composant du programme est traité comme un module sculpté en fonction de paramètres spécifiques, tels que les vues, la lumière, ou l’orientation. Un soin particulier a été apporté à l'ouverture des façades, pensées comme des « cadrages » sensibles, et à leur évolution au fil du parcours.

Inspirée par la musique, la structure du projet emprunte certaines de ses qualités : rythme, variation, vibration, progression. Comme une œuvre sonore, la forme ne se révèle que dans le mouvement : le parcours devient alors central, à la fois spatial et sensoriel. L’analogie entre architecture et musique irrigue la conception, dans l’articulation des modules comme dans le jeu des ouvertures.

Le projet articule ainsi un système modulaire rigoureux à une logique sensible et contextuelle. L’architecture devient le fruit d’un équilibre entre des paramètres rationnels (densité, orientation, programme) et une écriture spatiale ouverte, attentive à l’expérience du lieu.